Depuis l’origine la mission de l’Odas a été de construire avec l’ensemble des acteurs concernés une observation et une évaluation des politiques de solidarité et de leur mise en œuvre pour mieux orienter la décision publique. Force est de constater que la prégnance de plus en plus forte de la gestion à court terme de l’action publique a rendu de plus en plus compliqué notre mission. Ainsi, l’instabilité gouvernementale a eu raison du soutien politique et financier de l’Etat ne laissant aucune chance à l’Odas : placé en redressement judiciaire depuis le 19 décembre 2024, le Tribunal de justice de Paris a ordonné la liquidation judiciaire de l’Odas le 6 mars 2025.
Les Deuxièmes Rencontres Nationales de l’ODAS étaient organisées par la Ville de Marseille, l’Association des Maires de France, le Conseil général de Bouches-du-Rhône et l’Odas en partenariat avec les organismes suivants : AMGVF, ANCCAS, ANDASS, APVF, FMVM, UNCCAS, UNIOPSS et avec la participation du Journal de l’Action Sociale.
Les mécanismes assistantiels qui ont permis depuis deux siècles à l’État de structurer la solidarité nationale sont aujourd’hui à la recherche tant de nouveaux relais que de nouveaux principes. Simultanément, la territorialisation de l’action sociale favorise l’émergence d’initiatives soucieuses de conjuguer pertinence, éthique et efficacité. Leurs promoteurs redécouvrent, au delà du visage de l’usager consommateur de services, le rôle de l’habitant impliqué et mobilisable, et la présence du citoyen acteur et solidaire.
Bien que depuis 1996 la dépense d’ action sociale départementale progresse à un rythme moins soutenu que les années précédentes, sa part dans les budgets des départements n’en continue pas moins de s’accroître alors qu’elle mobilise déjà plus de la moitié de leurs ressources. La place prise ces dernières années dans les préoccupations des décideurs publics et de l’opinion par la lutte contre l’exclusion a, en effet, renforcé le rôle prééminent de l’action sociale dans les départements.
Cette étude a pour objectif de mieux comprendre les circuits du signalement et de mieux connaître l’environnement des enfants en danger. L'enquête porte sur des signalements de l’année 1997, recueillis dans dix départements, choisis en raison de la qualité de leur système d’observation, et non pas sur des critères de représentativité nationale.