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Publication

Les dépenses départementales d’action sociale en 1998

Bien que depuis 1996 la dépense d’ action sociale départementale progresse à un rythme moins soutenu que les années précédentes, sa part dans les budgets des départements n’en continue pas moins de s’accroître alors qu’elle mobilise déjà plus de la moitié de leurs ressources. La place prise ces dernières années dans les préoccupations des décideurs publics et de l’opinion par la lutte contre l’exclusion a, en effet, renforcé le rôle prééminent de l’action sociale dans les départements.

Or, on assiste actuellement à une remise en cause de certaines responsabilités départementales qui peut entraîner, faute de mécanismes de compensation, une déstabilisation de la départementalisation. À un moment où chacun convient que l’ampleur des défis à venir nécessite de repenser notre réponse sociale dans le sens d’une plus grande mobilisation des solidarités locales, ce mouvement s’avère donc en l’état particulièrement inquiétant.

C’ est pourquoi il s’ avère urgent d’accompagner ces évolutions d’une redéfinition des règles de compétences, avec le souci de poursuivre le mouvement de décentralisation en renforçant le rôle des départements et des villes dans la préservation de la cohésion sociale.

L’amélioration des équilibres financiers des départements, l’évolution des stratégies d’action sociale de plus en plus axées sur la prévention offrent les conditions d’un aboutissement favorable de la démarche. Encore faut-il que tous s’accordent à reconnaître dans l’ action sociale le premier fondement de la départementalisation.