À bien des égards, dans le paysage institutionnel Français, l’organisation du dispositif de gestion du Revenu minimum d’insertion (RMI) a longtemps revêtu un caractère emblématique. En effet, la gestion conjointe du dispositif par l’État et les conseils généraux, la complexité qu’elle avait induite, l’opacité de plus en plus forte qui a caractérisé son évolution, ont fini par symboliser tous les travers d’une décentralisation jugée incomplète.