Enfance & Famille

Cette année encore, l’enquête annuelle de l’Odas sur les dépenses départementales d’action sociale montre les difficultés croissantes auxquelles sont soumis les Départements. En effet, à défaut d’une profonde réforme du financement des allocations distribuées au titre du RSA (Revenu de Solidarité Active) ou de l’APA (Allocation personnalisée d’autonomie) dont le poids est de plus en plus important dans leur budget, le doute n’est plus permis quant au risque d’une véritable impasse financière pour un grand nombre de Départements.

Que n’a-t-on dit de la décentralisation de l’action sociale depuis sa mise en oeuvre il y a trente ans. Elle risquait d’engendrer une régression sociale et d’amplifier les inégalités de traitement des plus défavorisés. C’est le contraire qui s’est produit et la qualité de la réponse s’en est trouvée améliorée.
Pourtant bien des zones de progrès sont détectables.

Pour cette nouvelle édition des désormais incontournables Assises nationales de la protection de l’enfance, le Journal de l’action sociale et l’Odas s’emploient à vous proposer deux jours de réflexions et d’échanges de haute volée.
Organisée à Rennes les 15 et 16 juin 2015 en collaboration avec les Départements des Côtes d’Armor, d’Ille-et-Vilaine, du Finistère et du Morbihan, cette huitième mouture aura pour thème : « Parcours en protection de l’enfance - Protéger c’est prendre des risques. Comment mieux les assumer pour mieux agir ? ».

Après être revenu sur les fondements, les objectifs du développement social mais aussi sur les acteurs qui y sont nécessairement impliqués, les conditions de la mise en œuvre d’une véritable ingénierie favorisant son imprégnation dans les pratiques et aux aspects opérationnels du développement social, le Jas, en collaboration avec l’Odas, entend dessiner ce que sa déclinaison au cœur des politiques sociales pourrait changer. Après le soutien à l’autonomie, nous aborderons ici la protection de l’enfance.
Ce que nous avons tenté d’expliciter ces six derniers mois dans ce long décryptage consacré au développement social résonne tout particulièrement dans le champ de la protection de l’enfance. Car la consolidation du lien social constitue indéniablement l’un des principaux boucliers pour protéger l’enfant. Dans cette perspective, l’objectif pour le travail social réside donc bien dans sa capacité à agir sur l’environnement des familles pour les sortir de leur isolement. Revue de détail des changements nécessaires.

Après être revenu sur les fondements, les objectifs du développement social mais aussi sur les acteurs qui y sont nécessairement impliqués, les conditions de la mise en œuvre d’une véritable ingénierie favorisant son imprégnation dans les pratiques et aux aspects opérationnels du développement social, l’Odas entend dessiner ce que sa déclinaison au cœur des politiques sociales pourrait changer. Tout d’abord en matière de soutien à l’autonomie et, dans la prochaine séquence, en ce qui concerne la protection de l’enfance.

Trente ans après la mise en œuvre d’une première vague de décentralisation, s’ouvre aujourd’hui la perspective d’une nouvelle réforme. On pourrait s’en réjouir car l’évolution sans précédent de la société française appelle une adaptation constante des pouvoirs publics. Mais à condition de s’appuyer sur une évaluation du passé et une vision opérationnelle de l’avenir. C’est à cet exercice que s’est livré l’Odas dans sa conférence du 13 novembre dernier qui a réuni près de 400 participants représentant tous les courants institutionnels. Retour sur le bilan de trente ans de décentralisation présenté lors de la matinée.