Insertion

Cette année encore, l’enquête annuelle de l’Odas relève les difficultés financières croissantes auxquelles font face les départements. Dans ce contexte, les Départements sont contraints de prendre des mesures sans précédent de réduction des dépenses qui affectent l’ensemble de leurs secteurs d’intervention.

Le Conseil économique, social et environnemental prépare actuellement un avis sur « Combattre l’isolement social pour plus de cohésion et de fraternité », dont il a confié l’élaboration à la section des affaires sociales et de la santé, qui a désigné Monsieur Jean-François Serres rapporteur. Dans le cadre de ces travaux, le rapporteur auditionne l’Odas devant la section des affaires sociales et de la santé le mercredi 29 juin.

Alors que les présidents des Départements de gauche lancent un appel pour alerter l’État face à leurs difficultés pour financer le revenu de solidarité active, l’Odas était longuement interviewé par Libération, dans son édition du 3 octobre 2015, pour livrer son analyse sur la question.

Cette année encore, l’enquête annuelle de l’Odas sur les dépenses départementales d’action sociale montre les difficultés croissantes auxquelles sont soumis les Départements. En effet, à défaut d’une profonde réforme du financement des allocations distribuées au titre du RSA (Revenu de Solidarité Active) ou de l’APA (Allocation personnalisée d’autonomie) dont le poids est de plus en plus important dans leur budget, le doute n’est plus permis quant au risque d’une véritable impasse financière pour un grand nombre de Départements.

Que n’a-t-on dit de la décentralisation de l’action sociale depuis sa mise en oeuvre il y a trente ans. Elle risquait d’engendrer une régression sociale et d’amplifier les inégalités de traitement des plus défavorisés. C’est le contraire qui s’est produit et la qualité de la réponse s’en est trouvée améliorée.
Pourtant bien des zones de progrès sont détectables.

Après être revenu sur les fondements, les objectifs du développement social mais aussi sur les acteurs qui y sont nécessairement impliqués, les conditions de la mise en œuvre d’une véritable ingénierie favorisant son imprégnation dans les pratiques et aux aspects opérationnels du développement social, le Jas, en collaboration avec l’Odas, entend dessiner ce que sa déclinaison au cœur des politiques sociales pourrait changer. Après le soutien à l’autonomie, nous aborderons ici la protection de l’enfance.
Ce que nous avons tenté d’expliciter ces six derniers mois dans ce long décryptage consacré au développement social résonne tout particulièrement dans le champ de la protection de l’enfance. Car la consolidation du lien social constitue indéniablement l’un des principaux boucliers pour protéger l’enfant. Dans cette perspective, l’objectif pour le travail social réside donc bien dans sa capacité à agir sur l’environnement des familles pour les sortir de leur isolement. Revue de détail des changements nécessaires.